Le chômage partiel, ou activité partielle, est un dispositif permettant à une entreprise de réduire ou suspendre temporairement l’activité de ses salariés en raison de difficultés économiques ou de circonstances exceptionnelles. Cela vise à préserver l’emploi des salariés en leur assurant une indemnisation partielle pendant les périodes de faible activité.
Comment recourir à l’activité partielle ?
Pour faire face à une baisse d’activité dans l’entreprise, l’employeur peut recourir à l’activité partielle dans les cas suivants :
- Conjoncture économique
- Difficultés d’approvisionnement
- Sinistre ou intempéries de caractère exceptionnel
- Transformation, restructuration ou modernisation de l’entreprise
- Tout autre circonstance de caractère exceptionnel (Covid-19 par exemple)
Elle peut prendre plusieurs formes :
- Diminution de la durée hebdomadaire du travail
- Fermeture temporaire de tout ou partie de l’établissement
L’employeur peut percevoir pour ses salariés une allocation d’activité partielle dans la limite de 1 000 heures par an et par salarié quelle que soit la branche professionnelle.
Comment effectuer la demande d’autorisation ?
L’employeur doit adresser une demande d’autorisation d’activité partielle à la DDETS dans un délai de 30 jours à compter du placement de ses salariés en activité partielle.
La demande doit préciser les éléments suivants :
- Motif justifiant le recours à l’activité partielle
- Période prévisible de sous-activité
- Circonstances détaillées et situation économique à l’origine de la demande
- Nombre de salariés concernés
L’administration a un délai de réponse de 15 jours à réception de la demande d’autorisation. Lorsque la demande est refusée, la décision précise les motifs du refus.
Une fois l’autorisation administrative obtenue, l’employeur peut réduire ou suspendre son activité et mettre ses salariés en chômage technique. C’est cette autorisation qui lui permet d’obtenir le remboursement des indemnités versées aux salariés.
Durée et obligations de l’employeur
Durée maximale de l’autorisation
L’autorisation d’activité partielle peut être accordée pour une durée de 3 mois. Elle peut être renouvelée dans la limite de 6 mois, consécutifs ou non, sur une période de 12 mois consécutifs.
Engagements vis-à-vis des salariés
L’employeur doit proposer des engagements en matière d’emploi et de formation professionnelle dans sa demande d’autorisation.
Quelle est la rémunération versée au salarié ?
L’employeur doit verser au salarié une indemnité correspondant à 60 % de son salaire brut par heure chômée soit environ à 72 % du salaire net horaire. Cette indemnité ne peut ni être inférieure à 9,40 €, ni être supérieure à un plafond de 32,08 € par heure chômée.
L’indemnité est versée par l’employeur à la date habituelle de versement du salaire.
L’employeur doit faire figurer sur le bulletin de paie du salarié (ou dans un document annexé) le nombre des heures indemnisées, les taux appliqués et les sommes versées.
Allocation d’activité partielle
Si l’employeur a obtenu l’autorisation administrative, il peut déposer une demande d’indemnisation qui lui permet d’obtenir le remboursement mensuel des rémunérations versées aux salariés concernés.
L’employeur peut percevoir l’allocation d’activité partielle dans la limite d’un plafond de 1 000 heures par an et par salarié.
L’allocation est fixée à 36 % de la rémunération horaire brute.
Elle est de :
- 8,30 € minimum
- 19,25 € maximum.
Le paiement est effectué par l’Agence de services et de paiement (ASP), qui agit pour le compte de l’État.
Chaque mois, pour obtenir le remboursement des indemnités, l’employeur doit adresser sur internet une demande d’indemnisation pour l’allocation d’activité partielle.